Permangola 2011, photo de Anja Wiken

La Capoeira Angola est une forme d’art enracinée dans la tradition afro-brésilienne. Sa pratique représente la conjugaison de diverses activités culturelles qui incluent le combat, la danse, la musique, la dramatisation, la ruse et le jeu.

Les mouvements sont traditionnels, mais chaque « capoeiriste » les reproduit à partir de sa propre constitution physique et de sa propre gestuelle. Des coups de pied puissants aux acrobaties au sol, en passant par les mouvements de danse et les stratégies d’autodéfense, l’échange entre deux capoeiristes se transforme en un discours physique trompeur composé de variations soigneusement exécutées et de combinaisons complexes.

Le jogo (jeu) de la capoeira Angola se déroule dans la roda (cercle) qui représente le monde et ses différents éléments. La musique de la capoeira, qui fait partie intégrante de la pratique, incarne une philosophie et une histoire qui ont vu le jour en Afrique, ont évolué au Brésil et se répercutent aujourd’hui à travers les cultures.

La capoeira angolaise était une expression de liberté et un instrument social pour raviver l’identité africaine et résister à l’oppression. Aujourd’hui, bien que le contexte sociopolitique dans lequel la Capoeira Angola s’est développée ne soit plus le même, l’oppression prend une nouvelle forme et il en va de même pour le rôle de cette forme d’art dans la société moderne.

Dans le but d’élargir la perception de l’individu par le biais d’expériences collectives, la Capoeira Angola est un processus de prise de conscience de soi qui ne se limite pas à l’activité physique, mais qui fait appel à l’intuition et à la métaphysique.